jeudi 6 novembre 2014

-> AIMER L'ARCHITECTURE


Rendre l’architecture accessible et faire connaître ses collections permanentes à un large public, telles sont les missions de la Cité de l’architecture & du patrimoine qui s’affiche avec une série de trois visuels, pures images de synthèse en 3D dans la continuité des écritures publicitaires des années précédentes.
Havas Paris, qui signe cette campagne, a fait appel au collectif de photographes Illusion. Ces visuels au style graphique épuré et à l’écriture minimaliste, représentent une maison individuelle en bois à même l’écorce, le Puck building de New York à même la brique et la cathédrale d’Amiens à même le bloc de pierre. Couvrant ainsi des époques architecturales historiques et contemporaines, la mise en scène a pour vocation de montrer que le design est un mélange de créativité et d’un travail de grande précision des matières capable de donner vie à des bâtiments extraordinaires.
Puck building

cathédrale d’Amiens


lundi 3 février 2014

-> LES 7 GRANDES TENDANCES POSITIVES 2014


Omnicom Media Group, dévoile 7 grandes tendances positives qui dressent le portrait du smart consommateur et les usages media qui en découlent. "2014 signera le retour des valeurs positives et surtout l’explosion de la créativité partout et par tous". L'agence l'explique par la légère amélioration économique (le marché publicitaire devrait progresser de +0.6% vs 2013) mais également par les événements sportifs (JO de Sotchi, Mondial de Football au Brésil) qui devraient jalonner l'année et donner du baume au cœur aux nations.

2014... année des petits plaisirs et de l’optimisme? Ce sont les produits dits « premium » qui seront plébiscités par les consommateurs : chocolat, café, maquillage – ces produits sont associés aux récompenses, aux petits plaisirs. En télé, les chaînes poursuivront leur démarche positive avec la mise à l’antenne de programmes courts et humoristiques qui a l’image de Scènes de Ménages (M6) rencontrent des succès auprès des téléspectateurs. Les « Talents » individuels seront toujours et encore valorisés à travers les émissions à succès telles que The Voice, la France a un incroyable talent …

L’année sera synonyme de créativité ! Les consommateurs attendent des marques, de la créativité, de l’émotion et de l'« expérience », qui insiste sur trois aspects : jouer sur la tradition (ex : la longévité de Perrier, les 80 ans de Ricard …), jouer sur l’imagination et offrir une expérience réelle unique et ludique.  Au-delà de la tradition, l’agence note que c’est également le patrimoine qui est désormais le fer de lance. Les marques mettent en avant leur fondateur ou PDG, et la fameuse « French touch » qui est visible tant en publicité (ex : campagnes Renault), que dans les programmes TV (La maison préférée des Français, un Village Français, Retour au pensionnat à la campagne...).

Enfin ces dernières vont de plus en plus engager le consommateurs: OMG, dans Vision 2014, se penche sur les exemples du grand magasin Bloomingdales qui a créé un concours autour du thème du « Selfie ».

2014, restera social media toujours !
Les réseaux sociaux seront toujours utilisés avec la même frénésie. Aux réseaux connus et phénomènes de Selfie, s’ajoutent déjà de nouveaux venus qui permettent non seulement le partage mais aussi la monétisation, comme le propose Pheed...

La télévision s’inspire du web social, avec des programmes désormais participatifs comme What Ze Teuf (D8). Selon l’agence 56% des 15-60 ans ont déjà interagi (commenté, liké, tweeté…) avec un programmes TV !

2014 sera l'année de la technologie à porter sur soi !
Alors que les lunettes Google Glass ont été élues parmi les 50 meilleures inventions de l'année par le magazine Time, une nouvelle étude du cabinet Jupiter Research montre que le marché de la technologie nomade pourrait représenter jusqu'à 1,5 milliard de dollars en 2014. 2014 sera une année charnière pour la technologie portable, dopée par des appareils de santé et forme embarqués.

Bracelets, montres et autres appareils connectés seront les stars de cette année mettant en avant cette tendance « quantified self ».

2014, le temps au temps ?
« Si Internet et les nouveaux devices connectés facilitent le quotidien des individus et leur font gagner du temps, le sentiment d’en manquer n’a jamais été plus fort ».

Le consommateur nourrit un sentiment de nostalgie, un besoin de retour au ‘vrai’ parce qu’il est ultra-connecté. La mode de l’analogique, le vintage, le rétro a tout à voir avec cela. Aussi revient-on à des plaisirs simples comme la lecture : 54% des Français ont acheté au moins un livre en 2012, (baromètre multi-clients Achats de livres TNS-Sofres pour MCC-SLL/OEL 2012) et c’est le produit le plus acheté sur les sites d’occasion / troc… . L’ebook peine à décoller en France (3% du marché du livre), contrairement à l’engouement anglo – saxon (où il représente 20% du marché US et 12% du marché UK (chiffres SNE 2012)

2014 : consommer « responsable » ?
Les consommateurs restent plus vigilants sur l'information, privilégient le local et se réfugient vers les valeurs simples et durables... moins de gaspillage, moins de superflu, plus d'éthique et de partage de valeurs... et un besoin toujours croissant d'informations qu'elles soient environnementales ou sociales.

‘La consommation collaborative (seconde vie des objets, plateforme de troc, covoiturage, autopartage, prêt de machine à laver, ...) conciliant économie et comportement durable connaît toujours un fort développement.’

2014 : famille je vous aime


La famille semblent être par temps de crise une valeur refuge.

« Avec la crise, les gens ont pris conscience que le monde pouvait être imprévisible et menaçant, ce qui les pousse à se recentrer sur la cellule familiale, considérée comme fiable.  La famille est la valeur la plus importante pour près de la ½ des Français* et 89% y placent leur confiance (3ème acteur derrière les pompiers et les infirmiers).» (Sondage CSA janvier 2013  et Sondage Harris Interactive ‘La confiance des Français dans les acteurs de la société’ mai 2013).

Ici aussi,  la télévision donne le LA et offre quantité de programmes depuis quelques années remettant la famille au centre des préoccupations (M6 lance Les nannies, NT1 relance Super nanny et NT1 Family, … succès de Fais pas ci, fais pas ça)…

jeudi 23 janvier 2014

-> LA LAIDEUR SE VEND MAL, Raymond Loewy

Hebergeur d'image

Ce titre, c’est celui d’un livre de Raymond Loewy, célèbre designer français, obligé de s’expatrier aux États-Unis en 1919 pour que son métier soit enfin reconnu et valorisé. Bien sûr, on imagine immédiatement son contraire : “Le joli se vend mieux”. Dans ce simple titre, c’est toute une partie de la mission du design qui s’exprime. Quand il s’agit d’identité, on parle aisément d’esthétisme. Mais dans le design graphique dédié aux packagings de grande consommation, c’est loin d’être une évidence.

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Le design est une discipline qui relève à la fois de la fonction et de l’esthétique. Dans le design industriel, on va chercher à créer une chaise sur laquelle il sera confortable de s’asseoir durablement par sa forme, sa matière, son ergonomie… et dont l’esthétique procurera un plaisir visuel par son “dessin”, sa ligne, son aspect, sa couleur, sa qualité de finition. Ainsi le design d’un véhicule pourra servir à la fois le volume de son habitacle, son aérodynamisme… Mais aussi une esthétique racée, puissante ou ludique. Si la chaise est jolie mais très inconfortable, ce n’est pas un bon design. Si la voiture est splendide mais si lourde et si peu aérodynamique que sa consommation fait fondre votre carte bancaire, ce n’est pas du bon design non plus.

C’est la même chose pour le design graphique

Hebergeur d'image Pourtant, les briefs packagings que les clients transmettent à leurs agences parlent plus d’efficacité, d’impact en linéaire, de lisibilité, de visibilité, de traduction de promesse… que d’un objectif esthétique ou d’une préoccupation sur le caractère « joli » du produit final.
Raymond Loewy écrivait sur ses cartes de visite : « entre deux produits de même prix et de même qualité, celui qui a la plus belle apparence se vendra le mieux ». Alors pourquoi ne pas s’y intéresser dès le départ ?

Se poser la question

D’ailleurs… Combien d’études se préoccupent de savoir, auprès des consommateurs, si le packaging est plus beau qu’avant ? De manière générale, lorsqu’une marque lance une étude de marché sur un nouveau packaging, les questions posées sont orientées, comme les briefs, sur des aspects techniques. Impact, différenciation par rapport aux concurrents ou encore crédibilité du produit étant les maîtres mots d’une étude « parfaite ». Pourtant, ces aspects techniques ne sont qu’une partie de l’acte d’achat, la part rationnelle.

Malheureusement, la part émotionnelle est très rarement approchée, ou alors très mal. Par exemple, la question « aimez-vous ce produit » se résume la plupart du temps à l’indication d’une note de 0 à 10, selon qu’on aime le produit un peu, beaucoup, ou pas du tout. Il peut aussi arriver qu’une étude demande à quoi les consommateurs prêtent le plus attention lors de l’achat d’un produit particulier. Mais la question n’arrivera qu’en toute fin de formulaire. Et la proposition « l’esthétisme » arrivera, elle, presque en dernière position. Bref, tel un détail insignifiant, secondaire. Pourtant, c’est bien l’émotion générée par la beauté d’un objet qui amènera les consommateurs à acheter cet objet plutôt qu’un autre. La question mériterait donc d’être posée.

Vive les exceptions !

Pour certains, l’intérêt porté à l’esthétisme tient une place prépondérante. Notamment en fin d’année lorsque de nombreux packagings se parent d’habits de fête. Mais aussi lors de la création de packagings collector ou voués à être diffusés via un canal de distribution particulier, le sélectif. Colette, La Grande Épicerie de Paris… des magasins (concept store pour certains) qui suscitent l’attention avec des produits en édition limitée ou exclusivement créés pour eux.

Un intérêt partagé également par les secteurs de l’alcool et de la cosmétique, finalement assez proches dans leur démarche. Avec une bouteille de champagne ou un flacon de parfum, ce que l’on cherche avant tout, c’est un bel objet. Un bel objet à offrir à quelqu’un ou à soi-même, pour se faire plaisir. Un bel objet qui valorise autant la personne qui l’achète, que celle qui le reçoit. Sortir un très beau rouge à lèvres de son sac à main sera valorisant, autant que de poser une belle bouteille sur la table de ses invités.

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Au delà de l’esthétique visuelle, la dimension multi-sensorielle est très importante dans ces univers. Une attention particulière est donc apportée à la forme et la matière de ces produits. En cosmétique, l’attention portée à un packaging « joli » est, forcément, intimement liée à la fonction finale du produit. Difficile d’imaginer un produit de « beauté » dans un packaging « laid ». Mais ces packagings ont également une fonction décorative… de votre salle de bains. Pour un produit à offrir ou très impliquant à l’achat, le beau est évident. Pourquoi, par exemple, une boîte de petits pois pourrait prendre le risque d'être laide ? Parce qu'elle n'est ni offerte, ni impliquante ?

Ils ont osé

Avoir un « joli » packaging n’est finalement pas une évidence pour les marques de grande consommation. Elles le veulent efficace techniquement et souvent, elles y arrivent. Mais obnubilées par l’approche rationnelle, elles en oublient l’impérative émotion qui fait passer à l’achat. Danone a osé. En lançant une campagne affirmée mettant en avant la beauté de ses nouveaux packagings, la marque prouve que même un pot de yaourt peut être beau.

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Expresso

Même si Raymond Loewy a beaucoup travaillé dans le design industriel, sa contribution à l’univers des produits de grande consommation fut également décisive (le premier logotype de marque LU ou le paquet de Lucky Strike par exemple). Mais c’est le titre de son livre, « La laideur se vend mal » que nous devons retenir aujourd’hui. Dans un monde de plus en plus rationnel et rationalisant, le consommateur est bien plus émotionnel qu’il n’y paraît. « Efficacité » n’est donc pas à opposer à « esthétisme ». Tout comme « design » s’accorde avec « business ».


source : Catherine Pipers / @LaPauseDesign
+ d'info : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Loewy
Livre dispo sur Amazone


vendredi 10 janvier 2014

-> VITESSE EN SLOW MOTION

Aprés les fêtes, il est de coutume de retrouver les campagnes de communications institutionnelle, on commencera l'année avec celle de cette campagne de prévention routière qui fait froid dans le dos: ici pas de choc immédiat, pas de sang, juste le futur mort et un chauffard qui conversent.



L’agence NZ Transport Agency, chargée de promouvoir la sécurité sur les routes de Nouvelle-Zélande, créée l’événement et met en lumière la manière dont les individus perçoivent leur vitesse. Beaucoup s’imagine que rouler à 100-110 km/h, c’est acceptable. Ils pensent rouler confortablement et avoir le total contrôle de leur véhicule. Or, le problème n’est pas là, un « bon conducteur » peut aussi faire des erreurs. Et une erreur sur la route, ça ne pardonne pas, même la plus petite faute peut coûter la vie. L’opération rappelle ainsi un phénomène simple mais souvent oublié : plus la vitesse est importante, moins le conducteur a le temps de réagir et d’éviter l’accident. Sur ce constat, l’association a ainsi réalisé avec Clemenger BBDO un spot TV marquant mettant en scène deux conducteurs sur une route. Au moment où les deux sont sur le point de se percuter, le temps se suspend et les deux hommes discutent : l’un suppliant le second de ralentir pour ne pas mettre en danger son fils. L’arrêt du temps à la manière d’un film de science-fiction, la pression ressentie par la voiture continuant d’avancer petit à petit, se rapprochant de l’échéance funeste, créent la surprise. 

Un rappel fort : sur la route nous ne sommes pas seuls, « Les autres font des erreurs – ralentissez». Une vidéo bien pensée qui n’utilise pas immédiatement la violence pour marquer les esprits, et terriblement efficace puisqu’elle comptabilise déjà plus de 2,7 millions de vues sur YouTube en l’espace de 5 jours.